Poulet « ninibon » à la japonaise, aux aubergines, et mirin

Après un mois de juillet bouillant, août s’écoule plutôt agréablement, grâce à des pluies fréquentes qui adoucissent la température. Ces derniers jours, tandis qu’en France c’est la canicule, il fait à Tokyo un temps pluvieux avec un fond d’air presque fais : on respire ! Dire que d’aucun (y compris moi avant l’été) considèrent ce temps comme « mauvais » !

Avec les nuages gris, l’envie de petits plats mitonnés sur le fourneau. Aujourd’hui, la recette d’un poulet aux aubergines combiné aux trois ingrédients phares de la cuisine japonaise : le saké, le mirin et la sauce soja. Ils fournissent la base de plats traditionnels comme l’Unagi laqué, ou « Unagi no kaba-yaki », une anguille d’eau dont les filets ont étés enduits de notre trio associé au sucre, pour être ensuite brièvement caramélisés sous le grill (Cléa vous en parle ici ).

Le mirin, prononcer « miline», est un alcool de riz japonais sucré, exclusivement réservé à la cuisine (photo ci-dessous). Sa robe de couleur dorée se rapproche de celle de nos vins blancs sucrés. L’associer au saké permet d’avoir une préparation moins sucrée, équivalente au vin blanc sec. En partant sur ces bases, on peut s’amuser à revisiter bien des recettes traditionnelles françaises faisant usage du du vin pendant la cuisson : poulet basquaise, gigot de 7 heures, grenadins de veaux aux champignons, ou encore le poulet à l’angevine (recettes à venir !).

Cela vous donne un plat « ninibon », ni japonais, ni français, mais vraiment bon (hou, hou, hou, non ce n’est pas le nom d’une mystérieuse spécialité japonaise). A accompagner des couverts de votre choix. Juste un conseil : si vous optez pour les baguettes, n’oubliez pas (comme moi) de couper le poulet en morceaux avant de le servir…
Mirin de base (g), mirin allégé en sucre (dr).

Poulet assaisonné à la japonaise, et sa compotée d’aubergines
Pour 2 personnes

– 2 cuisses de poulet
– 2 petites aubergines japonaises (ou une moyenne)
– 1 carotte
– 1 morceau d’environ 5g de gingembre frais
– 5 cl de mirin
– 5 cl de saké
– 1 cuillère à soupe de sauce soja
– 2 gousses d’ail
– 2 brins de thym
– 1 cuillère à soupe d’huile de cuisson

Enlever le gras du poulet s’il y en a trop. Éplucher et écraser l’ail (ne pas le couper car il brûlerait lors de la cuisson). Râper le gingembre (ou le couper en petits morceaux). Couper la carottes en petits des, et l’aubergine en cubes moyens (environ 1,5 cm de côté).

Dans une cocotte en fonte ou un plat à fond épais, faire revenir dans l’huile sur feu moyen l’ail et les branches de thym entières quelques minutes pour qu’ils diffusent leurs arômes à l’huile.

Retirer l’ail de la cocotte et saisir sur feu vif les cuisses de poulet sur feu vif, d’un côté puis de l’autre.

Quand ils sont bien dorés, déglacer avec le mélange de mirin et saké. Ajouter la sauce soja, l’ail, la carotte, l’aubergine et le gingembre. Mettre sur feu doux et couvrir. Laisser mijoter environ 45 min.

Servir la cuisse de poulet sur la compotée de légumes, saupoudrée de quelques feuilles de thym frais. Accompagner éventuellement de riz et d’un vin rouge puissant mais fruité, au Syrah type Cote du Rhône.

Variantes :
– l’aubergine peut-être remplacée ou associée par/à la courgette (hors de prix au Japon).
– pour une variante japo-provencal, la remplacer par 3 tomates et 1 oignon finement ciselé (pour garder la texture de compotée).

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