Carottes laquées au miso

Voici une préparation toute simple qui transformera de simples carottes en amuse-bouches exotiques et diététiques. A mettre dans son bento – car, oui oui, vous vous préparez votre bento tous les matins du monde, comme les Japonais (ou du moins, vous en avez pris la ferme résolution avec la rentrée). Ou encore sur la table d’apéro avec des pics, histoire de changer des « crudités de secours » pour éviter-d’engloutir-toutes-les-chips et ne-plus-avoir-faim-pour-le-reste. Les carottes sont caramélisées au four dans un mélange de miso et mirin, saké doux japonais. Si vous n’en trouvez pas, remplacez le par du vin blanc doux type muscat. Le sésame apporte un petit goût grillé et du croquant qui contraste avec les carottes devenues toutes fondantes.

Carottes laquées au miso
En Amuse bouche pour 4 personnes

– 2 grosses carottes (bien dures:) ou 3 moyennes
– 1 cuillère à soupe d’huile supportant la cuisson (huile d’olive, de tournesol)
– 1 cuillère à soupe de mirin (ou 1cuillère à soupe de vin blanc avec cuillère à café de sucre)
– 1  cuillère à soupe de sauce soja
– 1 cuillère à soupe de graines de sésame (ou 2)
– 1  cuillère à soupe de miso

Laver, éplucher les carottes (inutile si elles sont bio), les couper en petits cubes. Mélanger les liquides et diluer avec le miso. Ajouter les graines de sésame et mélanger avec les carottes. Mettre dans un plat à gratin et enfourner 40 min à 180°C. A mi-cuisson, remuer les carottes à l’aide d’une fourchette pour une cuisson bien homogène.

Mettre au frais jusqu’au moment de servir.

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Poêlée de poulet ou tofu, shiitakés et chou blanc à la japonaise

Continuons encore un peu notre exploration du shiitaké, ce champignon typiquement japonais, que je vous présente ici. Cette préparation peut tout à fait rentrer dans la composition d’un bento d’automne, à accompagner par exemple de ce riz au soja noir et céleri et de ces carottes laquées au miso. Les végétariens remplaceront le poulet par du tofu, qui ne risque pas d’être fade grâce au saké et au mirin.

Poêlée de poulet ou tofu, shiitakés et chou blanc à la japonaise
Pour 1 personne en plat principal, ou 2 bentos

– 1 petit blanc de poulet (100g)
– 1/2 cuillère à soupe de saké de cuisine
– 1/2 cuillère à soupe de mirin
– 1 cuillère à soupe de sauce soja (« shoyu » en Japonais)
– 3-4 shiitakés
– 3 grosses feuilles de chou
– 1 gousse d’ail
– huile

Émincer le poulet en lanières ou couper le tofu en dés, réserver. Écraser votre gousse d’ail (sans trop la morceler sinon elle brûlera à la cuisson) en faisant pression dessus avec le plat de la lame d’un couteau. Verser un peu d’huile dans une poêle et y faire revenir quelques minutes la gousse d’ail.

Si on utilise du poulet, le verser dans la poêle chaude et le faire dorer sur feu moyen-vif. Réserver en laissant seulement la gousse d’ail dans la poêle. Ceux qui utilisent du tofu, l’intégreront directement avec les champignons.

Émincer le chou en fines lanières, le faire revenir sur feu moyen à couvert avec la gousse d’ail et un peu d’huile pendant 5-6 minutes.

Rincer les champignons, les émincer. Les ajouter au chou, avec le poulet ou le tofu. Faire revenir sur feu moyen pendant 10 minutes.

Variante :
– les shiitakés peuvent être remplacés par d’autres champignons, tels les shimejis. On peut également utiliser des champignons de Paris sans peur de dénaturer le goût « Japon », car ils sont aujourd’hui couramment consommés par les Japonais.

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Tarte aux champignons shiitakés et poulet ou tofu


Après cette déclaration à la béchamel, voici en guise de mise en pratique une délicieuse tarte de saison aux shiitakes, ou autres champignons que l’on trouvera. Pour une version végétarienne, on remplace le poulet par du tofu, que l’on coupe en dés et que l’on fait également revenir avec un peu d’ail, pour lui donner un bon fumet d’automne…

Car oui, températures idéales, étalages remplis de denrées fleurant bon la forêt, envie de mitonner des petits plats tout chauds : l’automne est bel et bien arrivé à Tokyo. C’est le moment de donner libre cours à ses fringales de champignons, noix et autres merveilles que recèlent coques dorées et bruns chapeaux. Gare toutefois qu’une queue rousse ne vous pousse pas au derrière…

Tarte aux champignons shiitakés et poulet ou tofu
Pour 2 personnes en plat principal

– 160 g de pâte brisée, si possible maison (si vous optez pour une pâte prête à l’emploi, habituellement de 230g, ne pas oublier de doubler les proportions).
– 200g de shiitakés (soit une douzaine de pièces)
– 100g de blanc de poulet (ou de tofu)
– 2 petites gousses d’ail (ou 2 moitiés d’une grosse)
Pour la béchamel :
– 2 cuillères à soupe de farine ou 1 cuillère à soupe de fécule (ici de la fécule de riz)
– Sel, poivre
– 25 cl de lait (de vache ou végétal, j’ai utilisé du lait de soja)
– 20 g de beurre (ou 2 cuillères à soupe d’huile)
– noix de muscade (mais si vous n’en avez pas, c’est toujours bon…)

Couper le poulet en lanières, écraser 1 gousse d’ail avec le plat de la lame d’un couteau sans trop la morceler (sinon, elle brûlera). Dans une poêle sur feu moyen-vif, verser un peu d’huile et faire revenir 1-2 minute la gousse d’ail, puis verser le poulet. Faire cuire pendant 5-7 minutes, réserver.
Rincer les champignons, les émincer. Écraser l’autre gousse d’ail  et la faire revenir quelques minutes dan champignons et faire revenir sur feu moyen environ 15minutes.
Pendant ce temps, étaler la pâte et en foncer un moule (ici tous les astuces pour réussir l’opération). Enfourner 10 minutes à 180 °C (ainsi, la pâte sera bien croustillante).
Préparer la béchamel : faire chauffer le lait. Dans une casserole sur feu moyen, faire fondre le beurre (ou l’huile), saupoudrer de farine, mélanger bien et laisser cuire environ 3min. Puis délayer peu à peu avec le lait chaud, si possible à l’aide d’un fouet. Assaisonner de poivre, sel et de noix de muscade (je mets 2 pointes de couteau).

Mélanger les champignons à la béchamel et en tapisser la pâte précuite. Disposer sur le dessus les lamelles de poulet *si vous utilisez du tofu, mélanger aux champignons). Enfourner à 180 °C 15 minutes.
Servir avec une salade verte.

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Ode à la sauce Béchamel, simplissime, diététique et délicieuse

 

Sauce béchamel à l'algue nori, parfaite avec du poisson, comme dans cette tarte aux épinards et sardines

Pour ce retour de vacances, un hommage à cette sauce appelée chez nous « Béchamel », qui est une si précieuse compagne pour les cuisiniers voyageurs. Il s’agit exactement du type de recette « tout terrain » que vise à fournir ce blog. Prête en un tour de main avec très peu d’ingrédients, elle (s’)accommode (de) tout et apportera à votre plat cette « French touch » so chic : non-sens de ne pas en profiter.

Petite, j’adorais sa texture et son parfum. Puis, avec l’adolescence et la terreur du kilo en trop, je me suis mise à m’en méfier, la farine ne rentrant pas dans le cadre du saint régime hyperproléiné et autres traumatismes Dukaniens. Puis, je me suis rendue compte combien mon comportement alimentaire était devenu obsessionnel et combien la béchamel pouvait être bonne ET diététique. Il ne s’agit somme toute que d’un peu de farine (blé, riz, châtaigne,… au choix selon régimes et recettes), d’un tout petit peu de matière grasse (beurre ou huile) et de lait (de vache ou végétal), le tout agrémenté d’une pincée de noix de muscade.

Associée dans des plats chauds à base de légumes, poisson ou viande, elle apporte une touche gourmande en toute légèreté. Au four, versée au-dessus de lasagnes, d’un gratin, ou d’une tarte, elle prend une belle teinte dorée et remplace avantageusement l’habituel gruyère râpe, quand on veut faire léger, ou encore lorsque, comme ici au Japon, le fromage est facilement hors de prix. Dans les tartes salées, je la trouve également plus digeste en remplacement des œufs : on peut ainsi recycler de nombreuses recettes de quiches, faites le test (et parlez m’en !).

Autant vous prévenir : cet automne, j’en tartine ce blog et tout ce(ux) qui y touche ! Voici la recette de base, à agrémenter d’épices et autres condiments surprise, selon le pays ou le plat que l’on souhaite accommoder.

Béchamel maison
Recette réalisable sans balance, a partir d’une mesure type pot de yahourt contenant 20cl.

– 50g (1/4 de mesure) de farine  (de blé ou encore de riz pour les allergiques au gluten)
– 30 cl (3/4 de mesure) de lait
– 20 g ( ou 1/4 d’une mesure) de beurre ou d’une bonne huile supportant la cuisson (huile d’olive, de tournesol, de sésame)
– noix de muscade (si vous n’en avez pas, la béchamel s’accommode d’un bon poivre…)

Commencer par faire le roux : faire fondre le beurre ou chauffer l’huile d’olive sur feu moyen. Y ajouter la farine tamisée, bien mélanger pour former une pâte. Laisser quelques minutes, le temps que le mélanger cuise un peu à sec (plus vous attendrez, plus il roussira et gagnera un goût de grillé, attention toutefois de ne pas tout brûler…).

Pendant ce temps, faire chauffer le lait. Puis le verser peu à peu sur le roux sans cesser de remuer jusqu’à la consistance désirée. Assaisonner de poivre, sel et de noix de muscade (ou une autre épice de votre choix, très bon avec du curry par exemple).

Béchamélisons !
> A utiliser pour napper un gratin, ou une tarte salée :
tarte aux champignons shiitakés et poulet ou tofu,
tarte aux aubergines,
> A alterner avec une couche de riz ou de pâtes et une sauce bolognaise pour un bon plat chaud d’hiver.
> A relever d’un ingrédient surprise comme cette béchamel à l’algue nori dans cette tarte aux sardines et épinards

 

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Crumble pomme-gingembre, le secret est dans la chorégraphie


L’été au Japon est un gros chat paresseux qui s’étire encore et encore. Pas vraiment le cas de la France cette année j’ai cru comprendre… Toutefois, demain, vendredi 23 septembre, c’est officiellement l’automne. Et déjà, les étalages se couvrent de châtaignes, citrouilles et autres cucurbitacées non – encore – identifiées.

En attendant, et pour inaugurer cette nouvelle saison d’exploration culinaire, rien de tel qu’un bon crumble aux pommes, relevé ici d’une pointe de gingembre et servi avec une crème anglaise bien fraiche. Création britannique, le crumble connait un succès sans commune mesure en France. Pour en savoir davantage sur son histoire, visiter cet article autour d’un crumble à la tomate. Plat concept, comme la tarte ou encore le gratin, il est l’objet d’infinies variations.

Le secret d’un bon crumble réside :
1. dans le choix de bonnes pommes à cuire : reinette, chantecler, boskoop,… mais surtout pas la Granny Smith qui restera dure et acide, consulter ce wikitableau pour en savoir davantage.
2. dans les noix et autres oléagineux que vous introduirez dans la pâte.
3. Et aussi dans les gestes, dont voici la chorégraphie :

Crumble pommes-gingembre et noisettes
Pour 4 personnes

– 40 g de beurre
– 40g de poudre de noisettes (ou d’amandes)
– 80 g de farine
– 40g de sucre roux
– une poignée de noisettes entières
– 2 belles pommes à cuire
– un dé de gingembre frais

Sortir le beurre du réfrigérateur, le couper en dés, réserver. En prélever un morceau et enduire avec un plat à gratin. Saupoudrer d’un peu de sucre.

Préchauffer le four à 180°C. Faire torréfier les noisette : les disposer à sec sur une plaque et enfourner pour 5 minutes environ. Fiez-vous à votre nez : lorsqu’elles sont prête, leur parfum embaume la pièce. Attention toutefois car elles brulent vite. Les sortir du four et réserver (en croquer une au passage pour se rappeler combien c’est bon nature).

Éplucher les pommes, les couper en dés moyens et les verser dans une jatte. Éplucher le gingembre, le presser ou le couper en fines lamelles. Ajouter aux pommes. Concasser grossièrement vos noisettes (et pas celles du voisin) au mortier. Si vous n’en avez pas (de mortier), les hacher au couteau.

Dans une autre jatte, mélanger farine, sucre et noisettes. Si vous utilisez du beurre doux, ajouter une pincée de sel. Bien qu’imperceptible, elle relèvera le goût de la pâte. Ajouter les dés de beurre. Malaxer le tout puis émietter entre les doigts, jusqu’à consistance sableuse.

Mélanger l’équivalent d’une petite poignée de votre emietté aux morceaux de pommes : il aspirera le jus en surplus et liera la compote. Verser dans le plat à gratin puis recouvrir du reste de l’emietté, et enfourner  environ 30min environ, jusqu’à ce que la croûte soit bien dorée.

Servir tiède avec une crème anglaise parfumée à la vanille ou à la cardamone, bien fraiche.
Mmmmh c’est bon, l’automne peut commencer !

C’est aussi de saison : goûtez voir cette tarte aux poires façon amandine.

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Crème anglaise à la cardamone

Qu’il est gratifiant le moment du dessert ou vous annoncez une crème anglaise maison ! Enfantine de réalisation, elle se décline en 1001 arômes selon le dessert préparé. Ici, c’était pour accompagner ce crumble aux pommes et au gingembre : un vrai bon dessert de déjeuner dominical, qui remplit parfaitement son office de vous faire oublier que c’est déjà la fin du weekend…
Bon à avoir, les parfums se diffusent mieux à froid qu’à chaud : c’est grâce à Mercotte via Clea que j’en ai fait l’expérience.

Crème anglaise à la cardamone
Pour 4 personnes, 1 mesure correspond à un pot de yaourt de 20cl

– 2 jaune d’oeuf
– 60 g (1/2 mesure) de sucre
– 4 gousses de cardamone
– 20 cl  (1 mesure) de lait

La veille ou le matin pour le soir, mettre à infuser les graines de cardamone dans le lait au frais. Fendre les gousses en 2, verser dans le lait, mélanger et couvrir avant de mettre dans le réfrigérateur.
1 heure minimum avant dépasser à table, préparer la crème.

Mettre le jaune d’œuf dans un cul de poule avec le sucre. Fouetter énergiquement pour que le mélange blanchisse.
Faire frémir le lait à la cardamone, filtrer puis délayer avec le mélange œuf-sucre en le versant progressivement.
Verser la préparation dans une casserole sur feu doux, laisser prendre sans cesser de remuer. La crème doit s’épaissir et napper légèrement la cuillère : si l’on passe le doigt sur le dos, la trace doit rester visible. Si elle disparaît, continuer la cuisson.

Servir bien frais avec un crumble, une tarte, ou une tarte tatin.

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Carottes rôties et salade de riz au chou, sauce miso


Pardon ami nomade, mais la cuisson au four des légumes est quelque chose de vraiment divin. D’une part parce que c’est d’une simplicité enfantine : on les enduit d’un peu d’huile et zou au four, pour une 20taine de minutes. L’autre part, vous la dégusterez avec vos légumes, métamorphosés : votre bête carotte est soudain devenue un objet hautement gourmand, caramélisée de l’extérieur, et onctueuse à l’intérieur, et je ne parle que de textures ! Le four rendra divinement fondants les oignons de vos tartes salées, comme pour celle-ci aux tomates. Il fait également des merveilles pour les légumes racines et les courges. Et, tient donc, l’automne arrive…

Bento d’automne
Nos carottes rôties sont ici incorporées dans une salade nourrissante, parfaite pour un déjeuner complet, ou encore pour un bento de saison. A accompagner par exemple de cette poêlée automnale de poulet ou tofu et champignons, et de ces bouchées de carottes laquées au miso.

Au sujet du miso
Le miso utilisé pour la sauce est un ingrédient phare de la cuisine japonaise. A base de soja fermenté, il est utilisé dans la fameuse soupe éponyme, mais aussi comme base de sauce pour déguster par exemple des crudités. Vous le trouverez au Japon dans tous les magasins aux rayons non réfrigérés, souvent auprès des huiles et vinaigres, sous la forme de rangées entières de gros pots carrés, remplis d’une pâte foncée d’une couleur allant du caramel au brun sombre (en fonction de sa composition). En France, on le trouve dans les magasins asiatiques, ainsi que les épiceries bio et de plus en plus dans les grandes surfaces. J’y reviendrai dans un article exclusif, en attendant, si vous n’en avez pas, vous pouvez toujours convier déjà la place les compères huile d’olive et citron…

Salade de riz aux chou, carottes rôties et sauce miso
Pour 1 personne en plat unique, ou 2 bentos

– 2 feuilles de chou
– 1 grosse carotte
– 40g de riz
– 1 cuillère à cafe de miso
– 2 cuillère à soupe de vinaigre de riz
– 1 filet d’huile de sésame

Faire cuire votre riz. Voir ici comment.

Pendant ce temps, faites rôtir votre carotte : la peler si elle n’est pas bio, ou la brosser, et la détailler en tronçons que vous enduire d’un peu d’huile. Les disposer sur une plaque, ou dans un plat a gratin et mettre au four a 180 °C pour 20 minutes.

Émincer finement vos feuilles de chou. Dans un bol, diluer le miso dans le vinaigre, ajouter l’huile de sésame et y verser le chou. Puis ajouter le riz cuit et les carottes rôties. Goûter et rectifier l’assaisonnement (en fonction de la teneur en sel de votre miso, peut-être aurez-vous besoin de rajouter un peu de sel.)

Se déguste aussi bien chaud, que froid en bento.

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Sauce bolognaise : le secret des bonnes tablées


Il y a quelque chose d’éternel dans les spaghettis à la sauce bolognaise. Impossible d’en dater l’origine, ni d’attribuer son invention à une quelconque personne. Et puis il s’agit d’un plat dont l’on se ressert toujours avec appétit. Peut-être est-ce dû à la forme serpentine des pâtes filant souplement vers le gosier qui, ravi de tant d’empressement, en réclame encore et encore. Ou plus simplement, la saveur enivrante de la sauce, puissante sans être écœurante avec son bon goût de légumes.

J’y vois encore une dernière raison : chaleureuse, la sauce bolognaise est le liant idéal des grandes tablées et des soirées d’amis à la bonne franquette. Bruit des assiettes s’entrechoquant, que l’on se passe de main en main, pour aller recueillir un nid de spaghettis aspergées de sauce. Fous rires des convives devant la chemise immaculée de l’aspergeur. Tintement des verres que l’on remplit de bon vin et que l’on trinque avant chaque gorgée. Ces moments inoubliables, ce sont des petits bouts d’éternité, que chacun étire au rouleau à gourmandise pour que la magie dure encore un peu.

Ne pas hésiter donc à prévoir large, quitte à congeler l’éventuel surplus (mais j’en doute fort). Ou mieux encore : la terminer le lendemain, avec, à la place des spaghettis, du chou émincé cuit 20 min à la vapeur, délicieux et léger à la fois.

Vous trouverez bien entendu 1001 recettes différentes de sauce bolognaise de fiabilité variable. En voici 2 béton  :
celle perfectionniste de l’excellente Pascale Weeks fait mijoter sa sauce 6 heures et l’accompagne d’un Beaujolais,
ou encore celle-ci sur Cuisine saine où l’astucieuse Karen Chevalier conseille de congeler cette sauce rapide d’utilisation, en mettant moins de tomates dans la préparation de base, et en rajoutant du coulis de tomate au moment de son réchauffement.
Personnellement, j’aime quand il n’y a pas trop ingrédients et que l’on peut bien sentir la saveur de chacun et la manière dont ils s’accordent tout ensemble pour former un autre goût.

Sauce bolognaise
pour « 5 » personnes

– 400g de bœuf haché
– 6 tomates (ou 3 boites de tomates pelées en boite)
– 1 carotte
– 1 gros oignon jaune (ou 2 moyens)
– 1 branche de céleri
– 1 feuille de laurier
– 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
– 10 cl de vin rouge (ou blanc sec)

Monder les tomates : les disposer dans un large cul de poule et les doucher d’eau bouillante jusqu’à ce qu’elles en soit couvertes. Attendre quelques minutes puis égoutter. Retirer la peau, réserver.

Mettre l’huile à chauffer dans une cocotte (si possible en fonte) sur feu doux.  Y ajouter la feuille de laurier coupée en 4 morceaux, laisser infuser quelques minutes. Pendant ce temps, peler l’oignon, le couper en brunoise (soit en petits dés). Verser les oignons dans la cocotte et laisser sue sur feu moyen.

Peler la carotte, la couper également en brunoise. Ajouter aux oignons. Laver la branche de céleri, éliminer les parties éventuellement abimées. Mettre les feuilles de côté. Couper le tronc en brunoise et verser dans la cocotte. Laisser mijoter quelques minutes.

Pendant ce temps, dans une poêle à part, saisir le bœuf sur feu moyen-vif pour le faire colorer (mais pas bruler !). Selon la teneur en graisse de la viande il peut être nécessaire de vider dans l’évier la graisse rendue. Puis déglacer (soit verser un liquide sur une surface chaude) au vin et gratter pour bien décoller les sucs. Verser le tout dans la cocotte.

Saler et poivrer. Couper les tomates en cubes, les ajouter dans la cocotte, mélanger. Laisser mijoter sur feu doux pendant 1h30. En fin de cuisson, ajouter les feuilles de céleri ciselées, gouter et rectifier l’assaisonnement.

Servir avec des spaghettis ou autres pâte de votre préférence. Accompagner d’un beaujolais, comme le conseille Pascale Weeks, ou encore d’un Cote du Rhône, corsé et fruité.

Variantes :
– plus légère : remplacer les spaghettis par des lamelles de chou émincé et cuit 15min à la vapeur.
– végétarienne : remplacer partiellement ou totalement la viande par du tofu (si possible fumé), à ajouter directement dans la cocotte sans passer par la case poêle.

 

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Soba bien ? Presentation de ces pâtes japonaises et secrets de cuisson


Oui, cette pâte japonaise appelée soba, va trèès bien dans l’assiette (mais peut-être moins dégustée avec des baguettes). Trêve de plaisanteries so basses : en voici une brève présentation, suivi des secrets de sa cuisson.

Les sobas ont l’air de spaghettis à face carrée, de couleur cendrée. Cette robe et ce nom, elles les tiennent de la farine de sarrasin appelé « soba ». Pour les confectionner, on la mélange à de l’eau, puis on étale la pâte sur une plaque et on la tranche en fines lamelles.

Harakiri et Sobas
Elles seraient apparues au XVIe siècle, on les appelaient anciennement « soba kiri », comme « harakiri » sauf que c’est la pâte et non le ventre que l’on tranche. Mais moi, je expliquer qu’elles sont ainsi nommées parce qu’au Japon, on les trouve si bonnes, qu’une fois goûtées, on dit que l’on peut mourir sans regret.
Traditionnellement, les japonais les servent de deux manières : soit chaudes et plongées dans un bouillon, soit froides et égouttées, présentées sur une grille de bambou et accompagnées d’une sauceau soja et de ciselures de ciboule.
Les cuire

A la cuisson, gare au magma grisâtre et grumeleux : la soba n’est pas toujours bonne pâte. Pour garantir une de bonne humeur au corps ferme et brillant, voici la recette de Kimiko Barber, testée et approuvée par Esterkitchen ainsi que votre humble servante.

Cuire les sobas

1. Mettre au frigidaire un grand verre d’eau froide,
2. Faire bouillir de l’eau salée,
3. Y plonger les sobas, remuer pour qu’elles se détachent bien les unes des autres,
4. Attendre la reprise de l’ébullition, verser le verre d’eau froide dans la casserole,
5. Attendre une nouvelle fois la reprise de l’ébullition. Goûter : la soba doit être comme la spaghettis, ferme mais pas croquante, au besoin prolonger la cuisson quelques minutes de pus.
6. Égoutter et servir chaud ou froid.

A essayer par exemple dans cette recette de sobas aux agrumes, sobas aux aubergines, ou encore avec du saumon fumé, et une crème citronnée.

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Pâtes sobas aux aubergines vapeur


Les ingrédients de cette préparation sont 100 % japonais, et pourtant vous trouverez difficilement ce type de recette dans la cuisine nippone traditionnelle. Hérésie que de servir des sobas égouttées ET chaudes, qui plus est mélangées à un autre ingrédient ! Car la soba se mange seule, soit froide et égouttée, accompagnée d’une simple sauce à base de soja, soit chaude dans un bouillon. Voir cet article pour en savoir plus.

Dans cette recette très simple, les aubergines sont cuites à la vapeur, ce qui les rend divinement fondantes, et assaisonnées à la japonaise (par ici pour la recette originale d’aubergines marinées).

Pâtes sobas aux aubergines vapeur
Pour 1 personne

– 80g de sobas
– 1 aubergines japonaise
– 1 cuillères à café de saké de cuisine
– 1 cuillères à soupe de sauce soja
– 1 filet de jus de citron
– 1 filet d’huile de sésame
– 1 cuillère à café de graines de sésame moulues

Couper les aubergines en cubes et les faire cuire à la vapeur 8 min. Pendant ce temps, mélanger les ingrédients liquides sauf le citron.

Égoutter les aubergines et les disposer dans une assiette creuse, puis verser par dessus l’assaisonnement, mélanger.

Faire cuire les sobas selon cette méthode.

Ajouter les sobas aux aubergines, mélanger délicatement. Déguster avec un filet de jus de citron et un voile de sésame fraîchement moulu.

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